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Photo du rédacteurNoire Lemag

Thief

Par Dolorès

Première parution août 2014



Crédits photo : Microsoft


Thief est un jeu d'infiltration sorti cette année sur consoles et PC. Il est le quatrième volet d'une série (Dark Project en français), mais n'en est pas la suite : il s'agit en fait d'un reboot. On incarne donc le Maître-Voleur nommé Garrett, au cœur d'une ville grise et oppressante dans un style un peu dark fantasy, où il va falloir percer certains mystères et voler quelques riches au passage.


Entrons tout de suite dans le vif du sujet : malgré le type de jeu un peu contraignant à première vue, on peut jouer trois facettes du personnage. Prédateur, fantôme ou opportuniste. Ce qui est un gros plus pour moi puisque j'ai beaucoup de mal avec ce genre de jeu d'infiltration, où il faut être discret. Là, on te laisse le choix, si t'as envie de matraquer la gueule à tous les gardes au lieu de passer discrètement au dessus de leur tête : t'as le droit (mais c'est quand même pas trop conseillé). Dans le choix des armes et améliorations possible, on peut façonner Garrett à notre image et jouer comme on en a envie, avec finalement très peu de contraintes à ce niveau-là.




Crédits photo : ConsoleFun


Pour qu'un jeu me plaise, la plupart du temps, il me faut de quoi me défouler un peu et un univers qui puisse me fasciner, autant dans les graphismes que dans une recherche poussée, un ensemble cohérent. Sur ce second point, j'ai été servie avec Thief. La majorité de l'univers prend place dans une ville marquée par la misère, les mystères et la maladie. On a un côté un peu steampunk sur les bords, avec une ville qui fait une sorte de parallèle avec la révolution industrielle, et on remarque vite l'importance des mécanismes et de l'influence de l'ère victorienne sur le jeu.


Il y a également une sorte de halo bleu sur la plupart des parties de la ville qui lui donne une atmosphère particulière et une touche visuelle reconnaissable. Parmi mes parties préférées, j'ai aussi adoré celle qui se passe dans une maison close. Si on passe le côté voyeuriste un peu malsain, les décors sont tout simplement sublimes, avec une précision et une finesse rares.


Sans vous spoiler le jeu, une des séquences de jeu se déroule dans un asile abandonné. Je dois avouer que je ne m'y attendais pas du tout de la part du jeu qui ne me semblait aller dans cette direction. Mais c'est clairement mon passage préféré pour ses ambiances bien glauques, tous ces moments où tu regardes par la serrure et tu vois un aliéné dans une cellule et quand tu ouvres, plus rien n'est là, j'ai tout de même eu un très gros sursaut à un moment. Je comprends que cela puisse ne pas plaire quand on ne s'attend pas à ça, mais c'est justement le côté improbable de cette partie du jeu par rapport à ce que je m'imaginais qui m'a réellement plu.

Le scénario en lui-même n'est pas très difficile à suivre (en mode normal évidemment). A part une petite partie qui m'a laissée bloquée un bon moment, avec une difficulté particulière puisqu'il fallait se faire absolument très discret (ou très malin). Je sais qu'un des points que beaucoup n'ont pas aimé, c'est qu'on a souvent idée d'où on veut aller, mais aucune idée de comment y accéder. Certaines quêtes annexes nous donnent des points sur notre carte, et c'est à notre patience et à notre logique de jouer pour trouver par quels petits passages on pourrait bien y arriver.


Même si on peut passer par les fenêtres et les conduits cachés, il reste impossible de se déplacer partout dans l'environnement. Je m'attendais à pouvoir grimper sur les toits et autres creux dans les murs, à la manière d'un Assassin's Creed. Si on a une grande liberté dans la "personnalité" de Garrett, on est complètement dirigé, avec très peu de liberté d'agir dans l'espace. C'est une grosse limite dans le level design, qui est parfois extrêmement frustrante.


C'est finalement un jeu très rapide à finir. Cela m'étonne toujours à chaque fois que je joue à un jeu récent mais c'est en fait assez habituel. J'ai tout de même été assez étonnée de comment le jeu finissait, avec quelques points un peu sortis de nulle part dans le scénario et la fin choisie pour celui-ci. Mais cela reste un jeu assez varié dans les scènes rencontrées, dans les différentes façons de jouer le personnage principal... Et qui m'a surprise sur certains points, ce à quoi je ne m'attendais pas du tout.


A découvrir dans le numéro 5 de Noire

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