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Photo du rédacteurNoire Lemag

Rob Zombie

Par Anaïs

Première parution mai 2014



Crédits photo : Première


Le cinéma d'horreur remonte quasiment aussi loin que la création du cinéma en lui-même, mais c'est dans les années 30-40 que ce genre connaît un grand succès avec des films qui marqueront une évolution. Dracula, Frankenstein, White Zombie, La Momie, entre autres. Tous ces films constituent la "première vague" du cinéma d'horreur, la seconde se fera dans les années 70 notamment avec surtout La Nuit des Morts-Vivants de Georges Romero et Massacre à la tronçonneuse.


Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que ce sont les principales influences de notre cher Rob Zombie qui, depuis une dizaine d'années, nous en met plein les yeux grâce à ses films.


Tout comme dans sa musique, il nous fait entrer dans un univers décalé entre psychopathes adorateurs de Satan et les 70's. La patte de Rob Zombie est unique et reconnaissable dès les premières secondes. On retrouve donc le même schéma que les films des années 30, c'est-à-dire des films d'horreur avec un esprit comique et léger, mais aussi avec un côté trash et gore très réaliste. Mais c'est surtout la façon de filmer et l'esthétique qui le démarquent vraiment des autres films d'horreur. En plein dans le style des années 70, que ce soit dans les décors mais aussi dans la musique avec les bandes son de rock psychédélique. On retrouve aussi l'esprit des freakshows et des vieux westerns. Ses influences sont diverses et c'est ce qui fait l'univers de Rob Zombie.




Tous ces éléments sont la base que l'on retrouve dans tous les films de Rob Zombie, mais il y a aussi autre chose qui est récurrent dans ses films : les acteurs. Si vous voyez Sheri Moon Zombie (Heidi, Baby...) et Sid Haig (Captain Spaulding...), c'est que vous êtes en train de regarder du Rob Zombie. Jusqu'à aujourd'hui, il a à son actif 6 films qui ont tous marqué à leur façon le cinéma d'horreur.


LA MAISON DES 1000 MORTS


Premier film de Rob Zombie, il raconte la soirée d'Halloween de quatre jeunes qui se mettent à la recherche du docteur Satan (un grand tueur en série). Sur la route, ils prennent une auto-stoppeuse qui les emmène chez elle dans une vieille ferme où ils rencontrent le reste de la famille Firefly, une famille un peu spéciale qui aime tuer, torturer et manger les gens.


Franchement, c'est un quasi sans-faute. Je ne sais pas trop quoi dire à part de vous inciter à le regarder. Ce film est à la fois gore, drôle et dérangeant. On s'attache vite aux personnages même s'ils font des crimes horribles (et de ce côté-là, Rob Zombie a beaucoup d'imagination) et surtout, il est beau à voir. Evidemment, les scènes de torture ne sont pas agréable à regarder tellement elles sont réalistes, mais le style du film est vraiment génial.


THE DEVIL'S REJECTS


Suite de La Maison des 1000 Morts, la famille Firefly est traquée par le shérif Wydell qui veut se venger de la mort de son frère. Une vengeance tellement forte qu'il va prendre la place des "méchants".

Sûrement le meilleur à mes yeux. Même s'il est sûrement moins trash, on en apprend beaucoup sur les personnages et on s'attache encore plus à eux, puisqu'ici les rôles sont inversés et deviennent les victimes de l'histoire. Il a les atouts de La Maison des 1000 Morts et les points faibles qu'il avait. Le seul petit bémol est que l'intrigue du Dr Satan est totalement passée à la trappe alors que c'était quand même le centre de l'histoire du film précédent.




THE HAUNTED WORLD OF EL SUPERBEASTO


Et oui, Mr Zombie fait aussi des comics et a adapté celui-ci en dessin animé totalement barré. El Superbeasto, un super héros acteur de films X et sa sœur tentent de combattre le Dr Satan qui a enlevé une strip-teaseuse pour l'épouser et devenir plus fort, en même temps qu'une attaque de zombies nazis et de monstres en tout genre.


Si vous aimez l'humour à la Benny Hill et les gags à la Tex Avery, c'est pour vous. Ce dessin-animé est un concentré de l'univers de Zombie avec un nombre incalculable de références cinématographies, que ce soit de ses influences ou de ses propres films. Tout y est exagéré et décalé. C'est du gros n'importe quoi et on sent que Rob Zombie s'est vraiment fait plaisir.


THE LORDS OF SALEM


Près de 300 ans après l’exécution des sorcières de Salem, Heidi, DJ de la radio locale de Salem, reçoit un vinyle sorti de nulle part d'un groupe nommé The Lords Of Salem. Evidemment, la musique de LoS va avoir des effets néfastes sur Heidi et par la même occasion réveiller les sorcières de Salem.


Jusque là, ça pouvait paraître prometteur, mais non. Niveau scénario, ça a vraiment été une déception. Le début est lent, certains passages sont trop prévisibles et surtout, la fin n'a aucun sens, on pige strictement rien. Les personnages sont pour la part pas très utiles, mais il faut quand même dire qu'Heidi est le personnage parfait pour Sheri Moon Zombie et ça fait plaisir de la voir dans un rôle sérieux et tourmenté.


Heureusement, tout n'est pas à jeter ! Malgré le scénario improbable, Rob Zombie à mettre une atmosphère carrément dérangeante et malsaine et contrairement à ses précédents films qui misaient plus sur le gore, The Lords of Salem est beaucoup plus "psychologique". Les scènes sont plus sombres et la musique rend ce film assez flippant.



Crédits photo : Torso



Et surtout l'esthétique du film est juste magnifique. Tout en restant dans son univers, il a réussi à rendre le décor plus sombre et plus théâtral, tout est immense mais en même temps oppressant avec beaucoup de références à d'autres films. Le seul truc qui m'a perturbée, vraiment, c'est que Satan ressemble à un poulet et quelques autres scènes ont des choix artistiques un peu spéciaux à la fin, mais bon vu que c'est dans la dernière partie du film, ça reste cohérent avec le reste du scénario.


Rob Zombie a aussi réalisé deux remakes d'Halloween, mais n'ayant pas vu l'original j'ai préféré ne pas en parler. Sinon, si vous voulez commencer doucement avec l'univers de Rob Zombie, je vous conseille vivement sa fausse bande annonce Werewolf Women From The SS, qu'il a réalisé pour les films Grindhouse. Elle est vraiment bien et on regrette presque que le film n'existe pas vraiment.


Pour finir, je vous dirais juste de regarder ces films. Même si certains pêchent sur le scénario, l'esthétique vaut vraiment le coup et vous en aurez plein les yeux.



Retrouvez cet article dans le numéro 4 de Noire

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