top of page
Photo du rédacteurNoire Lemag

Napalm Death "Apex predator - Easy Meat"

Par Anaïs

Première parution mars 2015




Il a fallu vingt-huit ans pour que Napalm Death, un des plus grands groupes de Grind mettent des boyaux sur leur pochette. Une pratique pourtant courante dans le milieu. Et il l'a fait avec classe. ça a beau être des abats sous cellophane, on voit tout de suite où le groupe veut en venir et représente bien ce qu'il a toujours dénoncé : la société de consommation et autres vilains capitalistes.


La première impression est donc carrément bonne pour Apex Predator - Easy Meat. Ils ont l'air d'être au top de leur forme, toujours fidèles à eux-mêmes et avec encore plus de grosse claque, même si cela semble difficile de s'en prendre une plus énorme que pour Utilitarian sorti trois ans avant.


Bon, j'avoue, à la première écoute, le morceau éponyme qui sert d'intro ne m'a pas vraiment convaincue. Un genre de messe occulte sur le fond de lavage de cerveau qui devient de plus en plus énervé. Mais finalement, ça met tout de suite dans l'ambiance et ça sonne un peu comme le calme avant la révolution. Avant Smash a single digit. Un morceau pas vraiment original, mais on s'en fout. Il nous annonce direct la couleur, on va s'en prendre plein la tête. Les musiques qui suivent comme Metaphorically Screw You, How the years condemn sont tous dans la même veine et nous donne envie de tout défoncer.




Et ensuite, une des meilleures de cet album, c'est Dear Slum Landlord. Pourtant, on retrouve le côté incantation qui ne m'avait pas spécialement impressionnée dans l'intro, mais là, on nous martèle violemment les paroles dans le crâne et c'est juste énorme.


Arrive Cesspits qui, comme Hierarchies donne la pêche avec des chants clairs qui tirent plus d'un hymne que d'une incantation. Avec en prime, pour Hierarchies, un solo court mais entraînant.


Beyond the pale où on retrouve, plus que dans les précédentes, les chants de Mitch Harris et de Barney Greenway qui sont en total contraste comme dans une sorte de battle, qui une fois en chœur, donne une certaine puissance comme on peut l'entendre dans Stunt Your Growth.


Et pour clôturer l'album Adversarial avec une atmosphère pesante et presque dérangeante. Ils ne pouvaient pas terminer aussi bien. Je nous vous ai pas parlé des Bonus Tracks, mais ils sont eux aussi de qualité et une petite surprise pour Clouds of Cancer / Victims of Ignorance qui commence avec du piano et Barney qui nous hurle dessus trente secondes après. Cet album est quasi un sans-faute, bien lourd et même un peu sombre. Napalm Death reste dans ce qu'il sait faire de mieux, mais arrive quand même à nous surprendre et surtout à ne pas nous lasser. On retrouve un peu de chaque album dans Apex Predator, sans faire du copier-coller, ce qui contentera tous les fans du groupe.




A découvrir dans le numéro 7 de Noire

Cliquez sur l'image pour le lire



Comments


bottom of page