Par Cécile
Première parution décembre 2014
Crédits photo : Verdamnis Magazine
Obszön Geschöpf fait partie du paysage musical alternatif depuis presque 20 ans et n'en finit pas de nous étonner tant par la prouesse techniques (les compositions sont réalisées par un seul et même mec, Remzi Kelleci) que par son son si particulier... Il est grand temps d'en savoir plus sur cette "créature obscène" française qui a su s'imposer sur la scène internationale.
Cécile : Salut OG, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
OG : Je m'appelle Remzi Kelleci, de sexe masculin, de religion "crétin peu orthodoxe", qui a eu l'idée assez farfelue de créer un projet indus crossover il y a bientôt une vingtaine d'années.
Cécile : OG existe depuis presque 20 ans (formation en 1996). Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans un tel projet ?
OG : C'est tout simplement en découvrant ce style de musique en allant en soirée "goth" en Belgique et dans le Nord de la France vers 95-96, que je suis tombé amoureux de ce style et par conséquent le désir de participer à cette scène en créant un projet. Il faut dire que j'écoutais déjà beaucoup de metal indus à l'époque donc j'étais déjà habitué à entendre des machines. Il n'y a eu qu'un pas pour passer à l'E.B.M ou à la dark electro.
Cécile : Comment t'es venu l'idée du nom ?
OG : L'idée du nom m'est venue car je ne voulais pas avoir un nom anglais genre dark machin ou factory truc et surtout d'avoir le risque de tomber un jour sur un groupe du même nom, avec les problèmes que cela peut engendrer. Je me suis demandé ce qui me définissait le mieux. Créature obscène m'allait plutôt bien (Rires)
Cécile : Quels sont tes souvenirs de cette création ?
OG : Un gamin motivé au possible avec plein de rêves, qui allait devenir riche et célèbre. Il est vrai que la voyance n'a jamais été mon fort.
Cécile : On peut distinguer deux périodes dans ton travail. Tout d'abord, une période plus electro/ebm avec les premiers albums (Yell of Fright et Son of Evil), suivie d'une autre qu'on pourrait qualifier de metal indus (à partir de l'album Electro Body Mutilated). Pourquoi ce tournant ? Quelles ont été les enjeux techniques d'un tel changement de style ?
OG : Au départ, OG devait déjà être un projet metal indus EBM (dans ma première démo "Day of Suffering" de 1999-2000, il y a des guitares metal partout). Mais le problème c'est qu'à Boulogne-sur-Mer où je vivais, il m'était impossible de trouver un guitariste d'accord pour faire ce type de musique car la plupart des gratteux métalleux de l'époque écoutaient et jouaient plutôt des trucs de black metal ou de death metal. Il faut dire aussi que le style electro indus était totalement inconnu dans les années 90 à Boulogne-Sur-Mer, j'y ai moi-même organisé les premières soirées à partir de 1997. Nous avions quelques années de retard par rapport à la Belgique ou même Lille où ces soirées étaient déjà plutôt populaires. Donc, après ma démo, n'ayant pas de guitariste, je me suis concentré sur l'électronique. J'écoutais beaucoup de dark electro indus ou E.B.M à l'époque, donc ce n'était pas un souci.
Cécile : Quelles sont tes influences musicales ? Comment décrirais-tu l'univers lié à Obszön Geschöpf ?
OG : Il y en a tellement... J'écoute pas mal de styles comme du metal (death, thrash, indus metal, hardcore, hard rock, heavy, hip hop metal...), de l'E.B.M, du dark electro indus, du hip hop old school, de la new wave 80's, de l'italo disco 80's, du rock 70-80-90, du grunge, de l'eurodance... Je suis également un énorme fan de films d'horreur des années 70/80 et cela se ressent dans OG. J'en ai d'ailleurs une grosse collection. Le thème des serial killers a également une grande importance dans OG.
Cécile : Avec le recul, comment décrirais-tu ton évolution musicale ?
OG : Juste qu'année après année, je commence à sonner comme je le voulais au début.
Cécile : Une tournée a eu lieu fin 2013 - mi 2014 qui fait voyager OG en Europe et même aux Etats-Unis. A partir de quand penses-tu que ton projet a pris une dimension internationale ? Quand as-tu senti qu'il était temps d'exporter ton projet ailleurs qu'en France ? Désormais, dirais-tu que les fans d'Obzön Geschöpf sont plus présents en France ou hors de France ?
OG : Avec l'ère Internet, dès les premiers albums, les albums OG ont été bien accueillis par la presse spécialisée et par le public, et ça dans pas mal de pays, notamment grâce à Myspace, ce qui m'a permis de signer sur un label américain, American BLC productions (R.I.P Brandon), pour le deuxième album Son of Evil (2004). Sinon, j'ai commencé à faire des concerts à partir de 2006 (le temps de trouver des musiciens live) et j'ai tourné dans la plupart des pays en Europe, ainsi que deux tournées aux USA en 2011 et 2014. La France est bien entendu le pays où j'ai le plus de fans. Le deuxième pays où OG est assez connu dans la scène indus sont les US. C'est peut-être parce que j'adore ce pays et que cela se ressent dans ma musique (Rires). Plus sérieusement, je me suis toujours considéré bien plus proche de la scène US que de la scène européenne, assez proche de groupes comme Ministry, White Zombie / Rob Zombie, Nine Inch Nails, Skrew etc...
Cécile : Quels sont tes projets dans un futur proche ?
OG : Mes projets sont tout d'abord, le coffret anniversaire de prod d'OG "15 years of BLOODY NIGHTMARE 2000-2015" : 4 CD dans un boîtier DVD avec à l'intérieur la première démo, compil de tous les albums, des reprises, 1 CD de remixes fait par des artistes internationaux et un nouvel album (le 7ème), exclusivement dispo pour ce coffret. OG a encore de beaux jours devant lui, qui sait ce qu'il nous prépare pour ce 7ème album ? En tout cas, ce sera comme d'habitude, excellent comme un bon steak saignant ! (Rires)
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Tags : #electrodark, #electroindus, #obszongeschopf, #musique, #metal
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