Par Amy
Parution février 2014
Avec mon tout nouvel abonnement cinéma (merci Papa Noël), j'ai tendance à me perdre plutôt souvent dans les salles obscures. Permettez moi donc de vous présenter mes quatre énormes coup de cœur de début 2014.
Crédits photo : Challenges
ALBATOR
Un choix surprenant, je vous l'accorde. Je vous le dis tout de suite, si vous cherchez un grand film avec un scénario en béton, changez de chaîne maintenant. Albator est, en dépit d'un scénario franchement cliché et un peu brouillon, mon méga coup de coeur de fin décembre 2013, malgré son flop au box-office.
Pourquoi ? Pour la beauté des graphismes. Et franchement, je suis en dessous de la vérité. Les graphismes étaient sublimes. C'était, sans mentir, un des plus beaux, sinon le plus beau film d'animation que j'ai eu l'occasion de voir. Un pur chef d'oeuvre visuel. Sérieusement, on distinguait les mailles des pulls de laine des personnages...
Juste pour ça, il faut le voir. Bien que les personnages soient un peu creux, le charisme et la classe d'Albator compensera largement le reste, sans oublier des batailles spatiales qui sont carrément épiques, de quoi s'en mettre plein les mirettes.
En gros, si comme moi vous y allez en vous disant "oh mais allez c'est trop cool, on va voir des pirates de l'espace qui se battent" alors je vous assure que vous passerez un excellent moment. Les autres... Regardez plutôt un des films suivants !
GUILLAUME ET LES GARÇONS, A TABLE !
Crédits photo : Youtube
Si vous êtes passés à côté du phénomène Guillaume et les garçons, à table ! c'est soit que vous revenez d'un exil en Suède et que vous vivez dans une grotte sans WIFI (et dans ce cas, je me demande bien comment vous faites pour lire cet article !). Ce film après deux mois à l'affiche fait encore salle comble (en 2014 toujours). Et pour cause. C'est sa propre histoire que Guillaume Gallienne nous livre ici, d'une façon très touchante.
C'est l'histoire d'un garçon de bonne famille qui se prenait pour une fille... Et ça vaut le détour ! A la fois très émouvant et terriblement drôle, porté par ce montage absolument magistral, ce film vous embarquera, du début à la fin dans un tourbillon d'émotions.
On a l'impression de voir une pièce de théâtre (probablement parce que Guillaume Gallienne est issu de la Comédie Française), les dialogues sont un délice et Guillaume est incroyable, à la fois dans le rôle de la mère et du sien. Je n'ai pas tellement envie de vous en dire plus sur la façon dont le sujet est traité car cela gâcherait à mon avis la réflexion que nous offre ce film. Je peux simplement vous dire qu'il vous surprendra à la dernière minute. Ne réfléchissez pas, courez-y !
DALLAS BUYERS CLUB
Au moment où j'écris ces lignes, je sors tout juste du cinéma. C'était excellent... Peut-être pas exceptionnel, mais réellement excellent. Encore une fois, il s'agit d'un biopic (c'est décidément à la mode en ce début d'année !). C'est l'histoire de Ron Woodroof, cowboy texan de son état, diagnostiqué séropositif en 1985. A cette époque, le virus du HIV était encore mal connu et mal soigné, et les mentalités restaient très rétrogrades sur la question : "Si tu as le SIDA, c'est que tu es pédé."
Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est que justement Ron n'est pas homo. Il ne s'injecte pas non plus de drogue en intraveineuse, bien qu'il soit un grand adepte des excès en tous genres (cocaïne, alcool et femmes). Il a juste été contaminé lors d'un rapport sexuel non protégé par quelqu'un qui l'a chopé en se droguant. Comme quoi, il s'agit d'une fois, mais ce n'était pas tellement la question.
Les médecins lui annoncent qu'il lui reste 30 jours à vivre et Ron leur dit d'aller se faire foutre. Après cela, il se démène comme un forcené pour obtenir une médication encore expérimentale, qu'il obtient par contrebande. Il montera, par la suite, un gigantesque trafic de médicaments, jugés illégaux aux USA en dépit de leur efficacité, qui limitent les effets du SIDA.
Le combat contre la maladie est merveilleusement retranscrit, ainsi que l'espoir, la modification de la personnalité que cela entraîne chez Ron, notamment au travers de sa rencontre avec Rayon, transsexuel séropositif, joué par Jared Leto. On y va aussi et surtout pour Matthew MacConaughey, magistral dans le rôle de Ron Woodroof et Jared Leto en transsexuel. Le film a reçu quelques récompenses qu'il mérite amplement et la critique sur l'absurdité des lois et le lobbyisme pharmaceutique vaut clairement le détour. Un film intelligent, au casting parfait et à la réalisation maîtrisée.
LE LOUP DE WALL STREET
Crédits photo : Slate
Je ne suis peut-être pas objective sur ce film, puisque je considère Leonardo Di Caprio comme un de mes acteurs préférés et que je reste une grande fan de Martin Scorsese, mais ça a été ma grosse claque de fin décembre 2013. C'est pour moi, un des meilleurs films que j'ai vu en 2013, avec Django Unchained (qui également casse également Leo mais passons...)
Ma seule et unique critique sur ce film, c'est sa longueur. Presque trois heures, quand je reste intimement convaincue qu'on pouvait atteindre un résultat au moins aussi percutant, sinon plus, en deux heures vingt.
Pour le reste, rien à redire. Débarrassez-vous de votre sens moral pendant quelques heures, oubliez toutes les règles de bienséance qu'on vous a appris depuis que vous êtes né, autorisez-vous à rire du pire et partez à la rencontre de Jordan Belfort, le pire escroc de tous les temps.
Ames sensibles et chevaliers de la justice s'abstenir. Perso, je me traîne aux pieds de Caprio et de Scorsese parce que ça, c'est du cinéma.
Mention spéciale aussi pour Philomena et 12 Years a Slave !
A retrouver dans Noire numéro 3
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