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Photo du rédacteurNoire Lemag

Imelda May

Par Dolorès

Première parution août 2014



Crédits photo : Jazz Radio


Imelda Mary Higham est née à Dublin le 10 juillet 1974. Notamment connue pour ses talents de chanteuse, Imelda May est aussi musicienne : elle joue du bodhràn, du tambourin, de la guitare et de la basse. C'est à travers ce premier instrument qu'on retrouve une certaine influence irlandaise dans sa musique. Du reste, ce qu'elle propose est une version revisitée du rockabilly typique du siècle dernier, avec quelques morceaux de surf music et de blues.


Influencée par les grands noms de l'époque, Imelda nous fait plonger plus de 50 ans en arrière, avec son chant au grain si particulier et son allure de pin-up des temps modernes. Elle commence pourtant à chanter en public à seize ans, notamment au sein du groupe Swing Blue Harlem. Mais ce n'est qu'en 2008 que sort Love Tattoo, le premier album du groupe qui porte son nom, avec pour guitariste Darrel Higham, aujourd'hui son mari. Elle devient rapidement la première artiste féminine à la tête du hit-parade irlandais. Elle n'attend donc pas pour se faire remarquer par les plus grands, et cet album est aujourd'hui triple disque de platine.


2010 est également une année importante pour la belle irlandaise qui sort son second album intitulé Mayhem. Mais elle se voit aussi l'honneur de jouer avec Jeff Beck aux Grammy Awards et de faire la première partie de Wanda Jackson, une de ses grandes influences. Si Love Tattoo était un album un peu timide, Mayhem repousse toutes les limites que s'était fixée Imelda May. Oubliées, les parties guitares un peu convenues, sa voix retenue, son extravagance retenue. Les morceaux s'enflamment comme le suggère très bien le titre de l'album, bien plus explosif qu'un Love Tattoo plein de tendresse. Imelda n'est plus cette fleur à la douce voix. Elle devient femme fatale, et en joue, comme on peut le voir dans le clip de Psycho.





Sur Mayhem, certains titres deviennent des classiques et viennent innocemment demander à être écoutés en boucle (Pulling The Rug, Proud and Humble, le titre éponyme, le sus-cité Psycho ainsi que la reprise bonus de Tainted Love).


Elle garde malgré tout son âme de romantique avec un titre comme Kentish Town Waltz qui lui permet de donner une nouvelle teinte à son timbre de voix si particulier. Puissante et sexy mais aussi parfois plus tournée vers l'émotion, mettant en valeur son accent irlandais qui fait sa petite touche personnelle.


En avril 2014 sortait son troisième opus, Tribal. Peut-être plus mature, mais moins pêchu, Imelda semble déjà reprendre un certain sérieux, suggéré par la photographie de la pochette. Toujours maître de sa voix, elle nous propose là des titres définitivement accrocheurs, mais dont les structures et les mélodies semblent parfois recyclées d'autres morceaux.


L'album s'ouvre sur le titre éponyme qui reste un instant fort, assez musclé, au refrain assez ferme. En résumé, dans un style "regarde qui voilà, Imelda est en vie et plus forte que jamais". Si on passe sur le It's Good To Be Alive qui reste tellement en tête que j'en suis arrivée à le détester... On retient l'intense Gypsy In Me et des morceaux assez inédits cette fois-ci : Hellfire Club, Right Amount of Wrong et Ghosts of Love.



Crédits photos : Other-Voices


Malgré une petite perte de puissance, Imelda May continue de modestement régner sur le rockabilly actuel. A 40 ans, l'Irlandaise n'a pas pris une ride et, pour l'avoir vue en concert, garde encore sa voix impeccable et son allure imposante. Toujours accompagnée de ses musicieux tous plus excellents les uns que les autres, bien sûr. De l'impression que j'en ai eu et de ce qu'on peut voir sur le net, elle ne semble pas non plus prendre la grosse tête et reste une éternelle passionnée qui ne fait que partager son amour de la musique rock'n'roll, s'attelant à le garder en vie après tant d'années.




A découvrir dans le numéro 5 de Noire

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