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Photo du rédacteurNoire Lemag

Helena Bonham Carter

Par Cécile

Première parution en novembre 2013




Quand je vous dis Helena Bonham Carter, vous pensez évidemment à ses rôles déjantés au cinéma, que ce soit lorsqu'elle incarne Mrs Lovett, fabricante de tourtes à la viande dans Sweeney Todd ou Bellatrix Lestrange dans Harry Potter. Mais ce que l'on sait un peu moins c'est qu'elle fait partie d'une grande famille de politiciens britanniques, ce qui contraste énormément avec sa personnalité fantasque. Son père la décrit comme une enfant débordante d'imagination, se déguisant et inventant des personnages au gré de ses envies. Plus tard, elle dira dans une interview qu'elle a toujours voulu être une autre. Ce qu'elle pourra se permettre en devenant actrice.


Déjà, à l'âge de 6 ou 7 ans, elle en rêve déjà. A 12 ans, elle prend les devants et s'inscrit à des cours de théâtre. Malheureusement, ce tableau ce noircit lorsque son père tombe malade, atteint d'une tumeur au cerveau. Elle va s'en occuper énormément, ce qui est un lourd fardeau à porter lorsque l'on est une petite fille. Cependant, elle s'évade en se grimant, en jouant des personnages divers. L'art du jeu dramatique prend plus d'ampleur encore à cette période car c'était sa façon à elle de sortir de ce quotidien morose.


A l'âge de 16 ans, un agent la remarque et lui permet de jouer dans un téléfilm qui s'appelle A pattern of roses, dans lequel elle campe une jeune fille qui aide un garçon à enquêter sur l'histoire du fantôme qui hante sa maison. A 20 ans, elle est sélectionnée pour jouer Lady Jane Grey, surnommée "La reine des neuf jours". Sa fraîcheur et son jeu lui permettent de rencontrer James Ivory, un réalisateur américain, célèbre à l'époque sur ses films sur l'ère victorienne qu'il affectionne. Il a trouvé en Helena, qui aime travailler en costume, une victorienne parfaite pour son prochain film Room with a view, sorti en 1986. Ce dernier est adapté d'un livre écrit par E.M Foster, Avec vue sur l'Arno. Elle devient donc Lucy Honeychurch, qui se voile la face sur ses sentiments pour George Emerson. Grâce à sa prestation et au succès du film, Helena a connu une certaine notoriété à ce moment-là.




Helena dans A room with a view


Les médias malheureusement se focalisent beaucoup sur son look très atypiques et ne s'intéressent pas à ce qu'Helena a à dire. Cette période lui a permis de changer le regard qu'elle portait sur la célébrité. En effet, dans une interview, quelques années plus tard, elle déclare : "vous devez porter une bonne armure et ne pas croire ce que les gens pensent de vous".


Finalement, après avoir tourné quelques films, elle retourne à l'université, pensant que tout cela est éphémère et qu'il faudrait bien retomber sur ses pattes lorsque la machine se sera arrêtée. Mais, la Westminster School, malgré ses résultats brillants, ne va pas la garder, de peur qu'à cause de sa carrière, elle n'abandonne ses études.


Elle commence à être lassée des rôles en costume et refuse de jouer dans le Frankenstein de Kenneth Branagh en 1994. Mais celui-ci réécrit le scénario et transforma la femme de Victor Frankenstein en une personnalité indépendante, quasiment féministe. Helena finit dont par accepter et obtiendra une nomination lors de l'académie des films de science-fiction, fantastique et horreur.


Helena dans Frankenstein


Elle choisit également de jouer dans des films plus atypiques comme Novocaine en 2001. Cela lui permet de changer un peu de registre et d'être vue comme une actrice complète. Cette année-là, elle devient aussi une femme-singe dans le film de Tim Burton La planète des singes. Ce rôle lui permettra d'être plus accessible au grand public et bien sûr de rencontrer l'amour, puisqu'elle tombe sous le charme du réalisteur pendant ce tournage.


Ces deux-là ne vont plus se quitter par la suite et ne vont tourner presqu'exclusivement ensemble. Tim lui fera prendre conscience que le rôle en costume lui colle à la peau. Finalement, elle se rapproche de la petite fille qui est en elle, puisqu'elle recommence à se grimer pour devenir une autre. Dans une interview, elle dira plus tard que pour être actrice, "on doit être un grand enfant". S'ensuit de nombreux films où elle incarne des personnages très atypiques comme dans Charlie et la chocolaterie ou Big Fish.


Elle joue quand même dans des films plus classiques comme dans Conversations avec une femme qui raconte des retrouvailles entre un homme et une femme ou encore Le discours d'un roi en 2010, où elle campe la duchesse d'York, épouse d'un roi qui éprouve des difficultés à s'exprimer.



Dans La Planète des Singes


Les derniers rôles en date sont plus prestigieux, puisqu'elle incarne des personnages de la littérature classique comme Miss Havisham (De grandes espérances) et Mme Thénardier (Les misérables).


Désormais, le public sait dès lors qu'Helena apparaît dans un film, il faut s'attendre à ce que qu'elle joue des personnages hauts en couleurs, décalés et surtout follement attachants. Le couple qu'elle forme avec Tim Burton est devenu une source de créativité incroyable.


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A retrouver dans Noire numéro 2

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