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Photo du rédacteurNoire Lemag

American Horror Story

Par Dolorès

Première parution mai 2014



Crédits photo : serienjunkies


Si vous vous intéressez aux séries actuelles qui font le buzz, aux fictions horrifiques ou que vous traînez tout simplement sur Tumblr, vous avez forcément déjà entendu parler de cette série. Pour les autres, voici un petit rappel.



American Horror Story est une série dramatique et d'horreur américaine. Il y a actuellement trois saisons, chacune traitant d'une histoire différente, mais conservant une bonne partie des mêmes acteurs. La première centrait son intrigue sur une maison hantée, la seconde sur un asile psychiatrique et la troisième s'articule sur un "coven" (un groupe de sorcières). On retrouve de manière récurrente des acteurs tels que Jessica Lange, Evan Peters, Taissa Farmiga, Jamie Brewer, Sarah Paulson...


Rien que ça ! Pour tout vous dire, le concept de la série qui change d'histoire de saison en saison, tout en gardant le fil conducteur du genre horrifique et des acteurs du début à la fin, il fallait déjà y penser. Avec toutes les séries du style True Blood et Vampire Diaries qui étaient à la mode précédemment, ça fait du bien de voir de nouvelles idées surgir. Le plus dur reste de vous parler des trois saisons sans trop vous spoiler, si vous n'avez pas (encore) vu la série). Défi à moi-même : vous en apprendre le plus sur mon avis sans rien vous dévoiler de l'intrigue. Je vais tenter de faire de mon mieux !


Le point principal que je retiens d'American Horror Story est le rôle attribué à chacun des acteurs, au sein d'une saison comme au sein de la série complète. Si on peut clairement dire que Jessica Lange reste un point central durant ces trois saisons, les autres acteurs semblent s'offrir tour à tour les premières places. C'est le cas, par exemple, de Taissa Farmiga qui reste une actrice-clé de la série, bien qu'elle n'ait pas participé à la seconde saison. En ce sens, aucun rôle ne semble forcé, Ryan Murphy et Brad Falchuk (les deux créateurs de ces belles tragédies) ne semblent pas s'encombrer d'un quelconque visage qui n'aurait pas son utilité pleine pour l'intrigue. La série joue constamment sur nos rapports avec les personnages, sur des sentiments contraires et des retournements de situation. Regarder une saison, c'est un peu comme prendre un ticket pour des montagnes russes. Je ne sais pas si c'est moi qui suis bon public ou si les personnes derrière AHS sont réellement douées pour nous faire douter de nos hypothèses et nous mener en bateau du début à la fin comme elles le souhaitent.







Malgré tout, la première saison reste à mes yeux l'équivalent d'une saison test. L'intrigue y est plus banale, bien qu'extrêmement plaisante. Mais surtout, la distribution des rôles est encore assez maladroite et on ne s'étonne pas de voir que certains acteurs ne soient présents que lors de ce premier jet. A côté, l'image de Jessica Lange n'est qu'un début comparé à ce qu'elle pourra représenter dans les seconde et troisième saisons. Sans trop vous en dévoiler, je peux vous assurer qu'elle incarne parfaitement ce que vous allez détester dans un premier temps puis adorer. C'est un fait, la série passe son temps à inverser les rôles pour vous montrer qu'on peut créer quelque chose de plus complexe qu'une simple vision manichéenne des événements. Je me permets juste de vous avouer que mon actrice préférée reste Jamine Brewer qui, dans ses rôles dans les première et troisième saisons participe aux montées les plus intenses et qui a un jeu d'actrice vraiment incroyable quand on sait que l'actrice, atteinte de trisomie 21, jouait son tout premier rôle avec AHS.



Crédits photo : Canalblog


Plus généralement, la série s'articule autour des sentiments, des ambiances, des fausses hypothèses et des espoirs que vous allez placer dans un personnage avant de les voir s'écraser comme tous les autres. AHS touche réellement par tout cela, mais ce qui reste le plus éprouvant, c'est l'implantation omniprésente du malsain. Pour certains, habitués ou non des films d'horreur les plus intenses, la série ne fait clairement pas peur ou n'est pas spécialement dérangeante. Pour d'autres, il reste des passages, des intentions qui partent trop loin pour être appréciées. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la série touche à tout les sujets qui mettent mal à l'aise, poussés à leur paroxysme et dans leur aspect le plus sombre. Parmi eux, en vrac selon les saisons : le sexe, la mort, le nazisme, la chirurgie, la torture, la religion, la folie, l'ésotérisme, les légendes urbaines, toutes sortes de perversions ou encore l'esclavage.


Reste l'élément quasi-emblématique de la série : le générique. A chaque saison, la même musique intrigante et un concentré d'images malsaines au possible, qui rassemblent des éléments des thèmes cités ci-dessus. Les musiques ont d'ailleurs une part importante, autant dans la récurrence des thèmes musicaux plus ambiants spécifiques à la noirceur de la série que dans les petites touches d'humour qu'elles peuvent apporter. On cite facilement The Name Game ou l'insupportable Dominique de Sœur Sourire de la seconde saison, ou encore I Wish I Was A Dixie chanté par Delphine LaLaurie qui apporte un peu d'humour dans la troisième saison.



Crédits photo : Ciné/Fusion


Je ne pourrais pas vous parler précisément et de manière constructive de la manière dont la série est filmée. Pour être franche, je ne connais rien aux techniques de cinéma et à l'analyse filmique sur ce plan. Mais AHS reste une série dont on ressent clairement le côté "série américaine" avec plein de rebondissements, d'action, d'émotions et de "cliffhangers". Malgré tout, on s'écarte bien de la niaiserie qui peut démotiver facilement dans certaines séries américaines. Pour résumer, c'est clairement bien foutu et il n'y a aucune raison que la série ne plaise pas du moment que les thèmes nous intéressent et que le malsain ne nous dérange pas. L'avantage est qu'on peut regarder chacune des saisons séparément, bien que je ne le conseille pas, car chacune a sa petite touche unique.


Au moment où j'écris ces lignes, des saisons 4 et 5 sont programmées, et on dispose déjà de quelques infos sur la prochaine : "La saison 4 sera bizarre, folle et gothique !" nous dit Ryan Murphy en nous confirmant également qu'elle gardera le même ton d'humour subtil que cette saison 3. Rendez-vous à l'automne prochain !


A retrouver dans le numéro 4 de Noire

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